Sous l’impulsion du patriarcat œcuménique, l’orthodoxie a été parmi les pionniers de l’engagement des Églises face à la crise environnementale. Soucieux de mieux faire connaître la réflexion et la pratique orthodoxe sur la valeur de la création, l’auteur, comme il l’explique, a élaboré cette brève synthèse dans la continuité de ses précédents travaux sur la maladie et Maxime le Confesseur. Nourrie de citations ou références aux Pères de l’Orient, à de grands auteurs spirituels orthodoxes et à Dostoïevski, cette synthèse expose successivement la situation originelle et normative des rapports de l’homme avec la nature, puis le péché de l’humanité et ses conséquences écologiques, avant de se demander comment on en est arrivé à la situation actuelle et d’envisager comment restaurer les relations de l’homme avec la nature. Un exposé clair, ignorant aussi bien la tradition latine que des réflexions contemporaines, à l’exception d’une « écospiritualité » dont il dénonce les dérives, notamment chez un auteur, Maxime Egger, se présentant comme orthodoxe.
Michel Mallèvre
Jean-Claude Larchet, Les fondements spirituels de la crise écologique, Genève, Éd. des Syrtes, 2018 ; 138 p. 15 €. ISBN : 978-2-940523-89-4.
Recension publiée dans la revue Istina, 2020/2.