Description
Cet ouvrage rassemble principalement les interventions données lors de la conférence internationale sur l’œcuménisme réceptif réunie en 2017 à Canberra, en collaboration avec l’Université Charles Sturt et l’Université catholique d’Australie. Mais d’autres chercheurs ont été invités à y contribuer. Comme l’expliquent les éditeurs, la structure de ce livre est conforme au thème du colloque « S’appuyer sur l’Esprit : discernement, prise de décision et réception ». Il comprend quatre sections. La première, intitulée « L’esprit de l’œcuménisme : impulsions théologiques », aide à comprendre l’étape du discernement en considérant différentes positions théologiques, notamment la relation entre christologie et pneumatologie. La deuxième section, « Contexte pour le discernement et la prise de décision », s’intéresse aux changements de méthode au sein du Conseil œcuménique des Églises et à l’importance de l’œcuménisme vécu en Afrique et en Inde ou dans le cadre de la spiritualité de l’unité de Chiara Lubich. La troisième section du livre, « Recevoir par le dialogue : passé et présent », traite de dialogues entre catholiques et anglicans ou luthériens et du processus de leur réception. La dernière section de ce livre, « L’esprit de convergence : Une voie à suivre ? », se concentre sur de récents développements de l’œcuménisme, qu’il s’agisse du concept de convergence, des difficultés liées à l’ordination des femmes ou du défi de l’essor des Églises évangéliques-pentecôtistes surtout dans les pays du Sud. Elle s’achève par deux contributions stimulantes : celle de Paul Murray qui, insistant sur la nécessité d’en tester la cohérence, se demande « comment nous pourrions reconfigurer notre propre tradition en transposant de manière appropriée quelque chose d’une autre tradition afin de résoudre un problème ressenti au sein de notre propre tradition », ou plutôt « comment un aspect de la compréhension et de la pratique situées d’une tradition pourrait être transposé de manière appropriée dans le réseau opérationnel (théologique-culturel – institutionnel-pratique) différent d’une autre tradition » ; puis celle de Peter Carnley qui, craignant que l’œcuménisme réceptif ne soit devenu une « méthodologie quelque peu par défaut », appelle à ne pas se dispenser d’affronter des questions apparemment insolubles.
Michel Mallèvre