Rencontre avec un résident italien : Eugenio
Quel est ton parcours et comment es-tu arrivé à Istina ?
Je viens de Rome. J’enseigne l’italien à Paris. J’ai fait des études de philosophie, mais en Italie, il y a seulement un concours tous les dix ou quinze ans pour devenir professeur. En Italie, ça va mal. J’ai donc voulu partir de mon pays, où je ne trouvais pas de travail. Je suis venu en France car c’est à Paris que l’on m’a contacté après avoir envoyé mon CV. J’étais déjà lié à Paris parce que j’y avais écrit mon mémoire de master.
Quelle est ta confession ?
Je suis catholique romain, et je me situe plutôt dans le courant progressiste. Je n’ai pas vraiment de paroisse fixe. En Italie, le catholicisme n’est pas comme en France, il est davantage lié à notre culture, il imprègne la vie : la grande majorité des gens est plus ou moins catholique. Il n’est donc pas militant comme le catholicisme français.
Je me suis éloigné de la religion à l’entrée à l’université, vers 19 ans. J’ai commencé à revenir vers Dieu il y a trois ou quatre ans.
Comment as-tu vécu ton expérience œcuménique à Istina ?
J’ai apprécié les moments de prière ensemble. Je suis content d’avoir pu découvrir de nouvelles traditions chrétiennes, comme l’anglicanisme et le courant évangélique.
Un souvenir marquant cette année ?
Le moment le plus marquant pour moi a été le soir où nous sommes allés à la rencontre des jeunes migrants. J’étais fatigué, et donc un peu réticent avant de partir. Toutefois, j’ai finalement été très heureux de cette expérience de solidarité, qui était nouvelle pour moi.
Le 12 mai 2018