Découvrir tout « l’écosystème chrétien »

Chaque année Istina héberge des étudiants et jeunes professionnels, membres de différentes Églises. L’un d’entre eux veille à l’unité du groupe et en coordonne les activités communes. Au cours de l’année 2021-22, c’est Zac qui a joué ce rôle de « modérateur ».

Après un bac scientifique, Zac se lance dans les études pour devenir ingénieur en informatique. Après l’obtention de son diplôme en juin 2020, il hésite à commencer à exercer cette profession. « J’avais découvert la physique fondamentale, je ressentais une grande attirance pour cette discipline. J’ai mis cela en prière ; j’ai remis cela à Dieu, lui demandant de me donner des signes. » Où s’inscrire ? Où loger à Paris ? Dans les semaines qui suivent, une formation très sélective, tournée vers la recherche, accepte sa candidature. Et Zac découvre la proposition d’hébergement à Istina. « Ces deux obstacles, qui semblaient à première vue infranchissables pour poursuivre des études, ont sauté. J’étais en paix. »

Séjour à Istina

Et Zac de raconter son séjour à Istina : « Ma première année a été marquée par les confinements et couvre-feux, avec les cours en distanciel. Avec les autres résidents, on passait énormément de temps ensemble ». Cette deuxième année est différente, mais la soirée commune du mardi reste importante : dîner, temps d’échange pour mieux comprendre la position des autres Églises, et prière avec des éléments des différentes liturgies, catholiques, orthodoxes et protestantes. Et puis, une fois par trimestre, les résidents se rendent ensemble dans la paroisse de l’un d’entre eux pour la célébration du dimanche.

Zac a donc invité les autres résidents à venir découvrir le culte au Temple du Marais (Paris 4e), où il est responsable du groupe des étudiants. « Je me suis rendu compte que j’avais besoin de servir dans une église. J’ai commencé par la participation aux maraudes, chaque semaine. Une expérience qui m’a appris à servir les autres, de manière vraiment désintéressée. Parallèlement, quand un groupe d’étudiants a commencé, j’ai souhaité y participer, m’y nourrir par la lecture de la Bible ». En désaccord avec la décision du synode de Sète (2015) d’autoriser la bénédiction des couples de même sexe, cette paroisse de l’Église protestante unie de France a été l’un des points de départ du mouvement des Attestants : « il se caractérise par une moindre prise de liberté dans l’interprétation du texte biblique. La manière que j’ai de lire la Bible me semble assez proche de cette pensée. »

« La » rencontre

Dans son enfance, Zac a fréquenté avec sa mère le Centre protestant évangélique Les Sources à Avignon. Vers 14 ans survient « la » rencontre lors d’un camp de jeunes : « J’ai vécu une expérience de “parler en langues”, c’est-à-dire que je me suis mis à prier pour les autres de manière spontanée, sans réfléchir à ce que je faisais. Cela a été un choc : j’ai découvert l’existence de Dieu et le fait que je peux avoir une relation avec lui. ». Zac fait alors montre de beaucoup de zèle pour l’évangélisation dans son cercle d’amis. Pendant l’adolescence, la ferveur diminue : « Je n’ai pas mis la foi de côté, mais je ne l’ai pas nourrie. C’est passé au second plan dans ma vie. ». Mais vers 19 ans, les choses changent : « Dieu me parlait vraiment, me rappelait à lui. J’ai choisi de lui faire confiance pour toute ma vie. Le choix du baptême s’est imposé, et j’ai commencé à vraiment lire la Bible, à nourrir ma foi, à être chrétien un peu plus sérieusement. »

Marqué par ses origines dans le monde évangélique charismatique, avec aujourd’hui une responsabilité d’ordre pastoral auprès des jeunes dans sa paroisse réformée, c’est désormais tout « l’écosystème chrétien » que Zac découvre avec les autres résidents d’Istina.