Solidarité et justice pour l’Estonie – Grigorios D. PAPATHOMAS

Description

Résumé : 2023 marque le centenaire du tomos d’autonomie de l’Église orthodoxe d’Estonie, réactivé après l’occupation soviétique. L’accord de Zürich de 1996 prévoit la reconnaissance mutuelle de l’Église autonome orthodoxe d’Estonie et du diocèse de l’Église orthodoxe russe en Estonie. Mais celle-ci n’a jamais appliqué cet accord, considérant que l’Estonie constitue une partie de « toutes les Russies ». Avec toutes les conséquences que cela induit au niveau de la justice.

Abstract : 2023 marks the centenary of the tomos of autonomy of the Orthodox Church of Estonia, reactivated after Soviet occupation. The 1996 Zürich Agreement provides for the mutual recognition of the Autonomous Estonian Orthodox Church and of the diocese of the Russian Orthodox Church in Estonia. However, the Russian Orthodox Church has never applied this agreement, considering Estonia as part of the “all-Russian” nation. With all the consequences this entails for justice.

Auteur : Aujourd’hui métropolite de Péristérion (Grèce) et professeur de droit canonique à la faculté de théologie de l’université d’Athènes et à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris, Grigorios Papathomas a été jusqu’en 2006 co-secrétaire orthodoxe du Conseil d’Églises chrétiennes en France, Michel Mallèvre étant alors son homologue catholique.

Extrait de l’article : Comme l’on sait, les États baltes sont indépendants depuis plus trente ans. On sait aussi qu’avant l’effondrement de l’Union soviétique, ces pays ont connu une longue période de dure domination soviétique. Les pays baltes ont fait partie de l’État soviétique en 1940-1941 et de nouveau de 1944 à 1991. En 1940 notamment, l’État d’Estonie, reconnu par la Russie soviétique en 1920 , fut violemment aboli. Cependant, après 1991, année de la proclamation de l’indépendance, l’État russe a accepté cette indépendance des pays baltes au niveau international. Mais cela n’est pas le cas de l’Église orthodoxe russe.