Engagement œcuménique et recherche théologique. Quelques réflexions – Métropolite JEAN (ZIZIOULAS) de Pergame

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Engagement œcuménique et recherche théologique. Quelques réflexions

Quelle interpénétration mutuelle entre la théologie et l’œcuménisme ? Après la naissance du Mouvement œcuménique au cours du xxe siècle et l’engagement des principales traditions chrétiennes dans un « dialogue irénique », l’auteur se demande comment la recherche théologique affecte l’œcuménisme et jusqu’à quel point et de quelle manière l’œcuménisme est intégré à la recherche théologique.

Le métropolite Jean (Zizioulas) de Pergame est l’un des théologiens orthodoxes contemporains les plus influents et l’un des principaux acteurs des dialogues théologiques menés par l’Église orthodoxe. Il copréside notamment la Commission internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe dans son ensemble.

Le texte a été présenté lors du colloque de l’Institut supérieur d’études œcuméniques intitulé « Engagement œcuménique et recherche théologique » qui a eu lieu à l’Institut catholique de Paris les 29-31 janvier 2008.

Article publié dans la revue Istina, 2008/1. Pour acquérir ce fascicule, cliquer ici.

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Description

Extraits de l’article :

Puisque le but final du Mouvement œcuménique est (ou devrait être) la restauration de la pleine unité de l’Église (et non des chrétiens), l’ecclésiologie doit être le point central et la référence finale de toute étude théologique dans une perspective œcuménique. C’est un point crucial dans la recherche œcuménique qui n’est pas toujours pris en compte. L’œcuménisme ne porte pas sur l’unité des chrétiens mais sur l’unité de l’Église. Les chrétiens peuvent être unis sur plusieurs plans, tels celui des questions éthiques ou sociales, ou même sur des questions de foi. Mais faute de former une Église ils resteront toujours divisés.

[…]

Le Mouvement œcuménique doit commencer à poser des questions d’importance existentielle et placer tous les problèmes particuliers posés par des diversités culturelles à la lumière des réponses données par l’Évangile à ces questions. Quelle sorte d’être d’humain et d’existence humaine l’Évangile du Christ implique-t-il ? Quel genre d’attitude envers le monde l’Évangile exige-t-il ? Nos différences dogmatiques ou morales sont-elles un obstacle au contenu sotériologique de l’Évangile ? Nos structures ecclésiales, nos sacrements et nos ministères sont-ils nécessaires pour les besoins existentiels du monde ? Une différence culturelle particulière est-elle significative en termes de contenu sotériologique de la foi chrétienne ? Afin de répondre à ce genre de questions nous avons besoin d’un nouveau type de théologie, d’une révision peut-être radicale du programme d’études de nos facultés de théologie, de sorte que la signification et le contenu existentiels de la foi chrétienne puissent devenir évidents et servir de critère ultime de ce qui est essentiel et nécessaire dans l’unité de l’Église.

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