Description
Comme l’explique frère Alois dans sa présentation, le triple anniversaire de la naissance de frère Roger en 1915, de sa mort en 2005 et de son arrivée à Taizé en 1940, fut l’occasion d’un rassemblement de 250 jeunes théologiens et théologiennes venant de nombreux pays. Ce sont les contributions de quelques-uns d’entre eux, surtout de leurs aînés, qui sont réunies dans ce volume.
Après une méditation biblique sur Mt 11, 25-30, dans laquelle frère Richard rappelle que le fondateur avait écrit en 1948 « Je n’ai jamais aimé la théologie », une première série de contributions tente de dégager quelques aspects de sa réflexion et de son engagement : un réformé (G. Hammann), une historienne catholique (S. Scatena), l’ancien archevêque de Canterbury (R. Williams) et un orthodoxe (A. Cilerdzic). Un deuxième ensemble présente la fécondité de quelques rencontres vécues par frère Roger : avec le métropolite Nikodim (V. Fedorov) et plus largement des représentants de l’orthodoxie (M. Stavrou), avec la tradition monastique bien que protestant (L. Schlumberger), avec Paul Ricœur (B. Bengard), et sans nul doute avec Jésus (K. Scott). Une troisième partie s’interroge sur l’espérance éveillée par le fondateur de Taizé (M. Lena), sa contribution à l’éthique chrétienne (A. Adamavi-Aho Ekue) sa perception de la recherche asiatique d’une profondeur religieuse (T. Menamparampil), la place de la confiance dans son anthropologie (C. Sigov), et l’importance qu’il accordait à l’expression « à cause du Christ et de l’Évangile » (Mc 10, 29) (J. Vidovic). Un quatrième groupe de contributions évoque son message aux jeunes (D. Koudoura), son impact sur le cheminement œcuménique du Brésil (O. Beozo), sur la communauté en Malaisie (H. Shastri) et sur la réconciliation en Afrique du Sud (E. Arrison). Enfin, D. Sattler tente de synthétiser son apport à la théologie et W. Kasper de montrer la place de la miséricorde dans son cheminement œcuménique, avant que frère Alois redise en conclusion la conviction de la communauté de Taizé d’être soutenue dans sa vocation à mener une vie de communion dans l’amour d’hommes venus d’horizons confessionnels et culturels si différents. Un riche ensemble qui éclaire bien les divers aspects de la personnalité de frère Roger et de la communauté qu’il a fondée.
Michel Mallèvre