Les femmes diacres catholiques : un état de la question – Phyllis ZAGANO

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Article publié dans la revue Istina, 2022/3.
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Description

Résumé : Après avoir traité des femmes disciples de Jésus dans les Écritures, l’auteure aborde l’histoire du diaconat féminin, en évoquant les preuves épigraphiques, liturgiques et canoniques, puis elle présente les discussions académiques sur sa nature aux XVIIe et XXe siècles, les demandes contemporaines formulées dans un cadre synodal et les ouvertures du pape François.

Abstract : After dealing with the female disciples of Jesus in the Scriptures, the author takes up the history of the female diaconate, evoking the epigraphic, liturgical and canonical evidence, then she presents the academic discussions on its nature in the 17th and 20th centuries, the contemporary requests formulated in a synodal framework and the overtures of Pope Francis.

Auteure : Associée de recherche principale en résidence et professeure auxiliaire de religion, à l’Université Hofstra, Hempstead, New York, États-Unis.

Extrait de l’article : « Je vous recommande Phœbé, notre sœur, ministre de l’Église à Cenchrées. Accueillez-la dans le Seigneur d’une manière digne des saints, aidez-la en toute affaire où elle aurait besoin de vous. Car elle a été une protectrice pour bien des gens et pour moi-même (Rm 16,1-2). »

Le passage comprend une histoire complète des femmes dans le ministère.

Tout d’abord, saint Paul présente sainte Phœbé comme une autorité. C’est elle qui a apporté sa lettre à l’Église naissante de Rome et c’est elle qui l’a expliquée. Deuxièmement, il l’identifie comme diakonos [διάκονος] de l’Église de Cenchrées, ville portuaire proche de Corinthe. Enfin, il demande qu’elle soit reconnue comme « sainte » et mentionne ses bonnes œuvres.

Sainte Phœbé est la seule personne identifiée dans les Écritures par le terme neutre diakonos [διάκονος], traduit en latin par ministre. C’est peut-être à cause de la traduction du mot grec « diacre » par « ministre » en latin que les bibles catholiques romaines préfèrent ne pas l’appeler diacre. De plus, ces versets de la Lettre de saint Paul aux Romains ne figurent pas dans le lectionnaire catholique romain.

Dans le catholicisme romain, la mémoire de sainte Phœbé est encore compliquée par le fait qu’en 1969 la fête de saint Grégoire le Grand (c. 504-604) a été déplacée du 12 mars, date de sa mort, au 3 septembre, date de son élection comme pape et de la fête de sainte Phœbé. Bien qu’elle soit toujours répertoriée dans l’actuel martyrologe romain, c’est une simple mémoire ; la messe pour saint Grégoire est une mémoire obligatoire. Par conséquent, l’Église latine ne peut pas se joindre aux Églises orientales qui célèbrent les divines liturgies en mémoire de sainte Phœbé le 3 septembre.

Le fait que saint Grégoire ait littéralement éclipsé sainte Phœbé est un commentaire ironique sur le rôle des femmes dans l’Église.

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