Manifester l’amour salvateur de Dieu offert en Jésus Christ à toute la création. Un point de vue catholique sur « Pour la vie du monde » – Grégoire CATTA

Description

Résumé : Après avoir repéré les fondements du document américain, notamment la vocation de la personne humaine à vivre la communion avec Dieu, avec les autres et avec la création, l’auteur s’attache aux sources convoquées et aux modes de raisonnement mis en œuvre, puis il s’arrête sur quelques thématiques particulières – les relations Église-État, les questions de morale familiale et le thème du soin à prendre de la création –, et il conclut sur la dimension théologique du document en soulignant que toute doctrine sociale de l’Église est le déploiement du mystère du salut.

Abstract : After having identified the foundations of this American work, in particular the vocation of the human person to live communion with God, with others and with creation, the author focuses on the sources called upon and the modes of reasoning used, then he dwells on a few specific themes – Church-State relations, questions of family morality and the theme of the care to be taken of creation – and he concludes with the theological dimension of the work by stressing that any social doctrine of the Church is the unfolding of the mystery of salvation.

Auteur : Jésuite, maître de conférences en théologie morale à la faculté de théologie du Centre Sèvres (chaire Jean Rodhain), directeur du service national famille et société à la Conférence des évêques catholiques de France.

Extrait de l’article : Les sources théologiques et les sources philosophiques ou scientifiques sont le lieu de davantage de différences entre les traditions orthodoxe et catholique. Le lecteur catholique de Pour la vie du monde [PVM] remarque d’emblée qu’il n’y apparaît que peu de réflexions de nature philosophique ou d’analyses faisant appel aux sciences sociales et humaines, alors que la tradition de l’enseignement social catholique y a abondamment recours. Du point de vue théologique, le lecteur catholique est en revanche peu habitué à trouver autant d’appuis sur les Pères de l’Église et sur la liturgie pour une réflexion d’éthique sociale. C’est là une richesse indéniable. Sur les quelque soixante notes de bas de page de PVM, plus de cinquante renvoient à l’époque patristique, faisant référence à Basile le Grand, Maxime le Confesseur, Irénée, Jean Chrysostome et bien d’autres. Des formules liturgiques sont également convoquées à plusieurs reprises.