Le métropolite André Szeptyckyj et les pogromes des juifs d’Ukraine (1941-1944) – Augustyn BABIAK

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Article publié dans la revue Istina, 2020/2.
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Description

Résumé : L’auteur éclaire l’attitude du métropolite Szeptyckyj vis-à-vis du régime nazi en analysant la correspondance qui lui est attribuée, avec les chefs du Troisième Reich ou le Saint-Siège, et ses Lettres pastorales ; il montre pourquoi le chef de l’Église gréco-catholique ukrainienne s’est réjoui dans un premier temps de la conquête de Lviv par les Allemands, puis comment il sut dénoncer ce régime de terreur et l’extermination des juifs.

Abstract : The author sheds light on the attitude of Metropolitan Szeptyckyj towards the Nazi regime by analyzing the correspondence attributed to him with the leaders of the Third Reich or the Holy See, as well as his Pastoral Letters. He shows why the head of the Ukrainian Greco-Catholic Church initially welcomed the German conquest of Lviv, then how he came to denounce this regime of terror and the extermination of the Jews.

Auteur : Docteur en théologie, prêtre de l’Église gréco-catholique ukrainienne, le P. Babiak a publié plusieurs études importantes sur le métropolite Szeptyckyj (Istina LI [2006/2], p. 125-145).

Extrait de l’article : Pour tenter d’endiguer les atrocités et les bains de sang qui étaient commis en grand nombre dans son archi-éparchie et qui impliquaient surtout les jeunes, désorientés et débridés, le 27 mars 1942, le métropolite insert le meurtre parmi les péchés sanctionnés ipso facto d’excommunication, qui ne pouvait être supprimée que par l’évêque. Il ne sera pas entendu. Il recommande que les prêtres veillent continuellement sur la conscience des fidèles sans se lasser de leur rappeler la valeur de la vie qui appartient à Dieu et que l’homme ne peut en aucun cas annuler : les communautés et les nations qui n’observent pas le cinquième commandement contribuent à leur propre autodestruction. Contrer les idéologies qui incitent à la haine, réagir à l’indifférence et aux silences d’omission, dénoncer le mal devient une obligation morale.

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