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Résumé : De 1917 à la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement soviétique tenta par divers moyens de supprimer toute forme de religion en URSS et initia la persécution antireligieuse peut-être la plus massive de l’histoire. Face à l’invasion allemande et en vue de ses propres desseins géopolitiques, Staline décida cependant d’un retournement de la politique en la matière. Le 4 septembre 1943, il convoqua les responsables survivants de l’Église orthodoxe russe pour leur proposer une forme de « concordat », dont les effets se feront sentir jusqu’aux années 1960. Souvent évoqué dans la littérature mais rarement reproduit dans son intégralité (a fortiori dans des langues autres que le russe), le seul rapport officiel existant de cette rencontre historique est celui du colonel du NKVD G.G. Karpov, qui y prit part avant d’être nommé à la tête du nouvel organisme chargé de contrôler l’Église. L’auteur présente, ici, une traduction annotée dudit rapport.
Abstract : From 1917 until World War II, the Soviet government attempted by various means to suppress all forms of religion in the USSR and initiated what was perhaps the most massive anti-religious persecution in history. Faced with the German invasion and in view of his own geopolitical designs, Stalin decided, however, to reverse this policy. On September 4, 1943, he summoned the surviving leaders of the Russian Orthodox Church to offer them a form of « concordat », the effects of which would be felt until the 1960s. Often mentioned in literature but rarely reproduced in its entirety (a fortiori in languages other than Russian), the only existing official report of this historic meeting is that of NKVD Colonel G.G. Karpov, who took part in it before being named head of the new body responsible for controlling the Church. The author presents here an annotated translation of the said report.
Auteur : Doctorant à l’Université catholique de Louvain (Belgique), spécialiste de l’Église orthodoxe russe, auteur de Monseigneur Basile Krivochéine. Un pionnier du renouveau patristique dans l’Église orthodoxe (Paris, Cerf, 2020).
Extrait de l’article : Inattendue pour Staline, l’invasion allemande de l’Union soviétique en 1941 « renversera la vapeur » de la politique confessionnelle soviétique. L’apport spontané de l’Église à la résistance patriotique, la reprise de l’activité religieuse dans les territoires occupés par l’ennemi, la nécessité d’un recours aux facteurs classiques de l’identité nationale russe (comme la religion) pour garantir l’adhésion populaire à un combat « à mort » avec l’adversaire, le besoin enfin de donner des gages aux Alliés britanniques et américains – lesquels s’intéressaient à la question de la liberté religieuse en URSS – amèneront le dictateur soviétique à décider, à la veille de la conférence de Téhéran en 1943, d’une restauration (limitée) et surtout d’une instrumentalisation de l’Église orthodoxe russe.
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