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Article publié dans la revue Istina, 2022/1.
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Résumé : Après avoir rappelé des données démographiques qui rendent inévitable la confrontation au multiculturalisme, l’auteur souligne la nécessité de reconsidérer le concept de grécité autour duquel la Grèce a construit son identité depuis deux cents ans. Estimant que la tradition chrétienne, composante historique de cette identité nationale, offre les outils intellectifs pour comprendre l’horizon culturel de « l’autre », il plaide pour une approche herméneutique et périchorétique permettant aux Grecs d’être conscients de leur propre parcellarité et de refaçonner leur identité dans un nouveau contexte.
Abstract : After recalling the demographic data that make confrontation with multiculturalism inevitable, the author underlines the need to reconsider the concept of Greekness around which Greece has built its identity for two hundred years. Believing that the Christian tradition, the historical component of this national identity, offers the intellectual tools for understanding the cultural horizon of the « other », he pleads for a hermeneutic and perichoretic approach allowing the Greeks to be aware of their own fragmentedness and to reshape their identity in a new context.
Auteur : Enseignant-chercheur à l’Université de Chypre et à l’Université de Warwick au Royaume-Uni et professeur honoraire à l’Université de Sydney et à celle de Queensland en Australie (www.htsoukas.com).
Extrait de l’article : Notre tradition chrétienne, composante historique de notre identité nationale, nous donne les outils intellectifs pour comprendre l’horizon culturel de « l’autre ». En reconnaissant la valeur de la personne humaine en tant qu’image et ressemblance de Dieu, nous accordons une valeur égale à chacun et à chacune, au-delà et indépendamment de toute caractéristique individuelle. Il suffit que nous ayons affaire à un être humain. L’eucharistie constitue un modèle de participation à la parole d’Amour. Nous nous remémorons notre vulnérabilité commune et le soin que nous prenons les uns des autres. Bien plus, lorsque cet « autre » est un cohabitant de notre pays, qu’il reconnaît désormais comme le sien propre, nous lui accordons une valeur égale à la nôtre et nous nous efforçons de nous repositionner dans un horizon plus large – périchorétique –, dans lequel nous pouvons, d’une part, être conscients de notre propre parcellarité et, d’autre part, développer de nouveaux critères d’évaluation, qui nous permettront de structurer de nouvelles valeurs.
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