La primauté et la synodalité au service de la communion : une perspective anglicane et œcuménique – Paul AVIS

Description

Résumé : Sans s’arrêter au contenu du document Au service de la communion ou à sa méthode, l’A. entend montrer qu’il aurait gagné à être élaboré avec des représentants de la Communion anglicane, dont il décrit le fonctionnement, proche à ses yeux de celui de l’Église orthodoxe, et les dialogues avec les autres Églises, avant d’exposer une série de questions théologiques abordées par le Groupe Saint-Irénée : la sacramentalité de l’Église et l’ecclésiologie eucharistique ; la communion ecclésiale ; la synodalité et la primauté.

Auteur : Paul Avis est prêtre dans l’Église d’Angleterre. Après plus de vingt ans dans le ministère paroissial, il a été secrétaire général du Conseil de l’unité chrétienne de l’Église d’Angleterre de 1998 à 2011. Il est actuellement professeur honoraire au Département de théologie et de religion de l’Université de Durham et chercheur honoraire au Département de théologie et de religion de l’Université d’Exeter, au Royaume-Uni. Il a dirigé The Oxford Handbook of Ecclesiology (2018) et est le rédacteur en chef d’Ecclesiology. Il a été membre de dialogues internationaux impliquant des anglicans et siège à la Commission permanente inter-anglicane pour les questions d’unité, de foi et de constitution.

Extrait de l’article : Je remercie chaleureusement le rédacteur en chef d’Istina de m’avoir demandé de contribuer par une réponse anglicane et œcuménique à l’étude publiée en 2018 par le Groupe de travail mixte orthodoxe – catholique Saint-Irénée, « Au service de la communion : repenser les relations entre la primauté et la synodalité ». Dans bien des aspects de cette étude, un ecclésiologue anglican peut se reconnaître et s’en enthousiasmer ; et il y a peu, sinon rien, avec lequel un théologien anglican pourrait ne pas être en accord. Lorsque le document de Ravenne, « Conséquences ecclésiologiques et canoniques de la nature sacramentelle de l’Église : Communion ecclésiale, conciliarité et autorité », de la Commission internationale mixte pour le dialogue théologique entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe, a été publié en 2007, j’avais estimé que c’était une occasion manquée : l’absence de participation anglicane à son élaboration, pas même celle d’un observateur de la Communion anglicane, aux réunions du dialogue, avait écarté toute possibilité d’intégrer officiellement les ressources et les conclusions du document dans le travail ecclésiologique et œcuménique anglican. J’étais alors convaincu qu’une bonne partie de ce document se serait avérée acceptable pour les anglicans et aurait enrichi la compréhension anglicane des principales questions qu’il traitait : le caractère sacramentel de l’Église, la nature de la communion ecclésiale, la dimension conciliaire de l’Église, et la façon dont la question de la primauté universelle était abordée.