Le spectre de la sécularisation et le témoignage de l’Église dans le monde contemporain – Pantelis KALAITZIDIS

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Article publié dans la revue Istina, 2022/1.
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Description

Résumé : Après avoir relevé l’ambivalence de la notion de sécularisation, l’auteur souligne la spécificité grecque par rapport à l’Europe occidentale, et notamment à la France. Appelant à bien préciser ce que l’on attend du débat sur la séparation de l’Église et de l’État, il plaide pour la mise en œuvre de projets créatifs et originaux.

Abstract : After noting the ambivalence of the notion of secularization, the author underlines the Greek specificity compared to Western Europe, and in particular to France. Calling for a clear definition of what is expected from the debate on the separation of Church and State, he pleads for the implementation of creative and original projects.

Auteur : Directeur de l’Académie d’études théologiques de Volos, chercheur associé / chercheur invité à la KU Leuven et à l’Université de Münster, membre du comité exécutif de la European Academy of Religion.

Extrait de l’article : Il est évident, d’un point de vue théologique, que l’Église doit se débarrasser au plus vite des charges que lui ont léguées l’idéalisation de la « symphonie » byzantine et le rôle ethnarchique qu’elle avait assumé sous la domination ottomane. L’Église ne peut répondre aux défis de la sécularisation, du pluralisme et de la modernité / post-modernité par des arguments appartenant au passé et en idéalisant des formes culturelles antérieures ou en défendant une culture prétendument « chrétienne », une société « chrétienne » et, par extension, une Cité, un État, une patrie « chrétienne » ; en d’autres termes, en revendiquant l’instauration d’un « lieu » exclusivement chrétien. En effet, cette prétention serait la négation radicale du caractère u-topique (« sans lieu ») et de la dimension eschatologique / future de la foi chrétienne, et contredirait la maxime paulinienne « Pour nous, notre cité se trouve dans les cieux » (Ph 3,20), ainsi que l’affirmation johannique, « Ma royauté n’est pas de ce monde » (Jn 18,36). Ce faisant, elle chercherait à circonscrire le Royaume de Dieu dans les limites d’une cité ou d’un « lieu » précis. Or, le Dieu des chrétiens est un Dieu « extraterritorial », un Dieu au-delà et au-dessus des lieux, des patries, et de toutes les compétences civiques ou séculières, quelles qu’elles soient, qui, selon la formule néotestamentaire, relèvent de celle de César (Mt 22,21, cité plus haut).

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