Un regard œcuménique sur le document Au service de la communion du Groupe Saint-Irénée – Jennifer WASMUTH

Description

Résumé : Après un rappel du contexte de l’élaboration du document Au service de la communion puis de ses grandes articulations, dans lequel elle relève des aspects positifs et des faiblesses, l’A. s’interroge sur la pertinence de partir de la conception de la primauté au premier millénaire et prend deux exemples à ses yeux non satisfaisants de l’argumentation mise en œuvre sur le rôle de l’évêque de Rome : l’invocation de Maxime le Confesseur et la réception des canons du synode de Sardique (343).

Auteure : Docteure en théologie, pasteure de l’Église évangélique luthérienne de Hanovre, J. Wasmuth est directrice de l’Institut de recherche œcuménique de Strasbourg.

Extrait de l’article : Les réserves formulées ici sur la présentation de certains contextes ecclésiastiques ne doivent pas remettre en cause l’approche qui considère le premier millénaire comme un point de repère décisif et qui est également déterminant pour le dialogue officiel catholique – orthodoxe. Toutefois, si l’on tient compte de ses propres prescriptions herméneutiques et si, comme le fait à juste titre l’étude, l’on peut critiquer « la tendance à idéaliser le premier millénaire », il faut s’y opposer, en signalant par ailleurs que « sur les 506 années écoulées entre 337 et 843, il y a eu 217 années de schisme entre Rome et Constantinople, en sorte qu’on ne peut pas vraiment parler d’une Église “indivise” au premier millénaire » (5.3 ; p 448) ; il est alors nécessaire d’examiner de près les phénomènes historiques. Il reste à voir si « l’expérience du premier millénaire » sera alors « très inspirante pour rétablir la communion entre nos Églises ».