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Résumé : Après avoir rappelé la genèse laborieuse du dialogue catholique – baptiste, l’auteur analyse les points d’accord et de divergence sur le rapport entre Écriture et Tradition dans le document « La Parole de Dieu dans la vie de l’Église », publié par ce dialogue en 2010, puis il montre comment un courant dit « baptiste catholique » ouvre des perspectives prometteuses pour l’unité en cherchant à réintégrer la Tradition dans la théologie baptiste.
Abstract : After recalling the laborious genesis of Catholic-Baptist dialogue, the author analyzes the points of agreement and of divergence on the relationship between Scripture and Tradition in the document “The Word of God in the Life of the Church”, published by this dialogue in 2010. Then it shows how a current called “Catholic Baptist” opens up promising perspectives for unity by seeking to reintegrate Tradition into Baptist theology.
Auteur : Prêtre catholique d’origine lettone, Augustin de l’Assomption, l’auteur est doctorant. Le présent article est issu d’un mémoire de Master dirigé par L. Schweitzer et soutenu à l’Institut catholique de Paris en mai 2020.
Extrait de l’article : Ce qui est important de souligner ici, ce sont les raisons qui permettent aux baptistes de dire à la fois qu’ils rejettent les traditions post-bibliques et en même temps en acceptent certaines. Ce qui semble compter, c’est le fondement biblique de ces doctrines. Autrement dit, certaines traditions répondent au « critère de l’Écriture » (§ 67), mais d’autres non, comme « quelques doctrines mariales et la doctrine de l’infaillibilité du Magistère de l’Église » (§ 62, note 58). Ainsi, pour les baptistes, même si l’Écriture n’est pas explicite sur le sujet de la Sainte Trinité ou des deux natures du Christ, ces vérités de la foi y sont contenues de manière implicite, et donc doivent être tenues pour des expressions authentiques de la foi chrétienne. Il faut noter alors que bien qu’un bon nombre de baptistes disent qu’ils suivent le principe sola scriptura, la délégation baptiste montre qu’il serait plus juste de parler de suprema scriptura (§ 62), « l’Écriture avant tout », puisque les baptistes en général ne rejettent pas toutes les doctrines post-bibliques.