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Résumé : Soulignant l’importance de l’adoption de la méthode du consensus différencié dans les dialogues pour que leur réception atteigne la vie institutionnelle de l’Église, l’A. rappelle comment, malgré l’enseignement du décret Unitatis redintegratio, les autorités catholiques ont longtemps conçu les accords doctrinaux comme devant rejoindre les formulations dogmatiques catholiques de façon univoque, avant de s’ouvrir à cette méthode, sans en tirer encore les conséquences dans leur gouvernement.
Abstract : The author emphasizes how important it is to adopt the method of differentiated consensus in all dialogue if these are to be received institutionally and incorporated into the life of the Church. A case in point : catholic authorities long saw doctrinal agreements as needing to be conformed univocally to Catholic dogmatic formulations despite what was taught in the decree Unitatis redintegratio. Only later did they open themselves to this method, to say nothing of letting findings have an impact on the workings of the Church.
Auteur : Professeur émérite à l’Institut catholique de Paris. Vice-président de l’Académie internationale des sciences religieuses.
Extrait de l’article : La scène œcuménique actuelle offre un contraste saisissant entre la croissance exponentielle des textes de convergences doctrinales et leur peu d’effet dans la vie réelle des Églises, car ces dernières ne se soucient pas beaucoup de mettre en œuvre les corrections de trajectoires doctrinales et institutionnelles qui devraient en découler. Pour ce qui est de l’Église catholique, on aurait pu s’attendre à des corrections de portée œcuménique, du type de celles que l’on a tirées de Vatican II, surtout dans le domaine liturgique, mais aussi ecclésiologique, mais on n’a constaté rien de tel. Et il semble bien que la réception des documents doctrinaux n’ait pas été plus performante dans d’autres communions chrétiennes.
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