Quelques réactions d’une catholique à la Déclaration de foi de l’ÉPUdF – Brigitte CHOLVY

Description

Résumé : Après avoir traité de la nature du texte comme Déclaration d’accord et de sa manière de se situer par rapport à la Tradition, l’auteur souligne le choix des rédacteurs de répondre à la quête de sens des contemporains en laissant de côté une référence explicite au péché. Puis elle s’interroge sur son contenu, en particulier sa conception de Dieu, avant de se pencher sur ses destinataires et sur la place faite à la question du mal, pour conclure sur le caractère positif de sa lecture.

Abstract : Having dealt with the text as a statement of agreement and situated it with respect to the Tradition, the author emphasizes the fact that the redactors chose to deal with the contemporary search for meaning rather than explicitly referencing sin. Then she wonders about its content, in particular about its concept of God, before turning to those for whom it was written and to its treatment of evil, finally concluding by looking at the positive things in the document.

Auteure : Professeure au Theologicum, faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Institut catholique de Paris.

Extrait de l’article : L’objectif que les rédacteurs se sont donné est clairement exprimé dans la présentation introductive : la question du « sens » de la vie est la question actuelle de notre société. Le terme de sens est devenu le terme commun, qui semble avoir remplacé dans la culture contemporaine le terme de salut ; et, de fait, ce n’est plus la question du salut, d’ailleurs souvent comprise au xvie siècle sous la forme de l’angoisse du salut, qui est notre question vive. Les rédacteurs de la Déclaration en prennent acte et il me semble qu’ils expriment cette recherche du sens de deux manières : d’une part, par la formulation de trois passages : « de la peur à la confiance, de la résignation à la résistance, du désespoir à l’espérance » (alinéa 6) ; d’autre part, dans la liste des « fléaux de toutes sortes : inquiétudes existentielles, ruptures sociales, haine de l’autre, discriminations, persécutions, violences, surexploitation de la planète, refus de toute limite » (alinéa 8). La formule de l’alinéa 6 fait porter l’accent sur le passage d’une attitude négative à une attitude positive, quand celle de l’alinéa 8 pointe des manières de vivre.