Regard orthodoxe sur la bioéthique protestante – Jean BOBOC

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Article publié dans la revue Istina, 2018/2.
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Description

Résumé : Après un rappel de quelques fondamentaux de l’orthodoxie tiré de l’encyclique du concile de Crète de 2016 et une brève appréciation d’ensemble du document de la CÉPE, l’auteur en propose une lecture cursive critique, soulignant que la procréation médicalement assistée dérive d’une transgression initiale et du refus de statuer sur l’embryon humain et de le reconnaître comme personne dès sa conception, ouvrant ainsi le champ à toutes les transgressions possibles.

Abstract : After recalling some Orthodox fundamentals set forth in the encyclical of the Council of Crete in 2016, as well as providing a brief overall appreciation of the CPCE document, the author provides a cursory critical reading in which he emphasizes the notion that medically assisted procreation derives from an initial transgression and refusal to recognize the status of the human embryo – i.e., the fact that it a person from the moment of conception – thus opening the way to all sorts of future transgressions. 

Auteur : Prêtre de la métropole orthodoxe roumaine en Europe occidentale. Docteur en médecine et en théologie. Doyen du Centre orthodoxe d’étude et de recherche Dumitru Staniloae, à Paris.

Extrait de l’article : Le rapport de la CÉPE concernant la médecine reproductive est d’un grand intérêt car il a le mérite de bien poser les questions tant sur le plan médical, éthique et légal. Très technique, le rapport est précis dans les descriptions des procédures de PMA et fournit beaucoup d’informations sur la manière dont les protestants abordent les questions fondamentales de bioéthique, même si c’est en ordre dispersé. Il est certain que les jugements portés sur la procréation, plus souvent dénommée reproduction comme on le fait à Bruxelles, tiennent plus à l’éthique et parfois à la politique qu’à des références de foi et de théologie. L’absence de ferme position sur le statut de l’embryon en est l’exemple malheureusement le plus significatif. L’avortement et la contraception n’ont pas donné lieu à un examen dans ce rapport, si n’est indirectement par les commentaires sur le diagnostic prénatal.
D’une façon générale, les attitudes protestantes concernant la médecine reproductive, du moins celles trouvées dans ce rapport, se montrent extrêmement favorables à pratiquement toutes les procédures de PMA, sous le prétexte, dit théologique, d’aider la nature. Les transgressions reconnues sont généralement voilées ou atténuées par l’alibi compassionnel envers des demandeurs d’enfants (couples hétérosexuels, homosexuels, femmes lesbiennes et / ou célibataires). Tout ceci va à l’encontre de la famille chrétienne, mais le rapport prévient que depuis la généralisation de la FIV, la notion même de famille et de parenté a évolué, de même que les mentalités de certains protestants ouverts aux nouvelles acquisitions des techniques médicales. La notion de famille chrétienne est aussi revisitée et le rapport laisse entendre que ce modèle n’a plus à être proposé à la société civile ou à vouloir influencer le législateur.

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